Xynthia, l’odyssée de l’eau, est un opéra écologique, librement inspiré du texte d’Ibsen, Un ennemi du peuple, pièce avant-gardiste écrite en 1883. Dans ce brûlot visionnaire, un médecin dénonce la contamination des eaux de sa ville. S’il parle publiquement, la station thermale sera économiquement ruinée. De chantages en pressions, de complots en mises en banc, l’homme devient l’ennemi à abattre de la collectivité. On est évidemment saisi par la modernité du propos d’Ibsen et sa prescience des problèmes écologiques. Alors que l’urgence climatique est aujourd’hui au cœur du débat politique, le Collectif Io s’empare de ce sujet sensible, sous la forme d’une création aux multiples échos. L’art lyrique y côtoie la danse et le théâtre, dans une forme d’art total.
À la croisée des langages, Xynthia déroule une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Son titre fait directement référence à la déesse de la nature sauvage dans la mythologie grecque mais aussi à la tempête ayant frappé plusieurs pays en 2010. La dramaturgie entrelace ainsi l’adaptation de la pièce d’Ibsen à une odyssée de l’eau depuis ses origines cosmiques et un récit fragmentaire de la catastrophe consécutive à la tempête Xynthia. La mise en scène de Mikaël Serre et les performances de ses onze interprètes en font un opéra engagé, aussi percutant que poétique.
L’action se déroule sur UTOPIA-758, une base interplanétaire entre Mars et Jupiter. Ancien fleuron de la recherche spatiale, elle fut abandonnée par la Terre avec ses milliers d’occupants.
Depuis, sur UTOPIA-758, le commandement originalement confié à quatre secteurs bien distincts de la recherche a volé en éclat. Un groupuscule du nom de l’OcCulte, soutenu par son armée « Les Cera-Tristis » impose une dictature qui prend racine dans les conflits et les peurs. Le Grand Néo, leur chef, contribue au pouvoir violent et malsain jetant à « l’Isolarium » toute personne susceptible de lui nuire.
Dans cette prison où les détenus sont livrés à eux-mêmes, des clans naissent et des luttes fratricides éclatent.
Un étrange personnage nous guide dans les méandres de cette histoire ; Simia, une figure de l’ancienne gouvernance, coincé entre deux réalités et devenue, aux yeux de certains rebelles, un personnage mythique sur lequel se focaliseront les espoirs de liberté.
Peter Pan est un petit garçon qui refuse de grandir. Un jour, il rend visite à Wendy dans le cœur de Londres et la convainc de venir, avec ses frères, dans le pays imaginaire. C’est là-bas que vivent les enfants perdus, la fée clochette et le redoutable Capitaine Crochet, l’ennemi juré de Peter !
Offrir une relecture originale d’Alice au Pays des Merveilles représente un défi que le Collectif Io a souhaité relever. L’originalité du spectacle réside autant dans la forme que dans le texte. Il s’agira pour le public de suivre le spectacle au cours d’une déambulation libre ou sous la houlette d’un guide, et de découvrir des installations, des scènes jouées en boucle dans différents lieux du théâtre pour enfin s’installer dans l’auditorium pour le tableau final. Le texte est le fruit d’ateliers d’improvisation des jeunes comédiens amateurs du Collectif pour la déambulation et d’une adaptation inédite des derniers chapitres d’Alice, pour le final sur scène. Un spectacle qui conjugue les différents talents et pratiques artistiques de la troupe du Collectif.
Geppetto est au chômage et se désespère mais un pantin de bois désobéissant et malicieux va changer sa vie. Des parcs d’attraction aux jeux de réalité virtuelle, Pinocchio fera des rencontres étranges et inouïes. Mais il apprendra à se libérer de tous les pièges du monde d’aujourd’hui grâce à une fille aux cheveux bleu nuit et à un grillon râleur pour devenir un petit garçon pour de vrai.
Le roi Thieu est bien ennuyé: les fêtes du Nouvel An approchent et les ancêtres sont fâchés. Une seule chose à faire: envoyer tous ses fils parcourir le monde en quête du cadeau insensé qui apaisera leur colère. Le prince Tan, le plus jeune fils, le mal aimé, part en cachette à la recherche de cet objet inouï. De continent en continent, d’Afrique en Europe, accompagné d’un insupportable petit garçon de pain d’épices, le prince Tan va rencontrer les Trois Gourmands, Hansel et Gretel, Mother Mousse et les filles de son Cours de Pâtisserie, sans pourtant trouver ce qu’il cherche. Il lui faudra écouter les conseils du Génie du Riz et regarder autour de lui. Son imagination fera le reste. Alors les ancêtres seront apaisés, le roi Thieu retrouvera le sourire et les fêtes du Nouvel An pourront commencer !
Puisqu’Alice et ses amies n’arrivent pas à répéter leur pièce de fin d’année, elles décident de se rendre au Rocher Suspendu, dont l’atmosphère mystérieuse les aidera à se concentrer. Mais l’une des lycéennes, Paula, disparaît, victime d’un étrange sort. Alice décide alors de partir à sa recherche et sa quête la conduira dans le Monde du Miroir, avec un lapin blanc pour guide…
Avec cette relecture très libre du célèbre texte de Lewis Carroll, Brigitte Macadré nous entraîne dans une course fantasmagorique sur les traces de l’enfance perdue, sur une musique de Thomas Nguyen. Dans un monde régi par les loi du non-sens, Alice se retrouve confrontée à de nombreuses épreuves où le réel se confond avec son double : un labyrinthe kafkaïen comme chemin initiatique, un échiquier symbolisant la prise de contrôle sur elle-même et une partie de cache-cache avec son enfance.
Doux-Percy et Lily-de-la-vallée, sont deux enfants seuls dans leur chambre, à l’heure des histoires qu’on raconte et qui aident à franchir l’angoissant passage vers le sommeil. La nuit tombe et personne n’est là pour leur lire de nouvelles histoires qui ouvrent sur des mondes merveilleux. Quand l’inattendu se présente sous la forme de deux minuscules vieux messieurs, Albert et Arthur, le nez collé à la fenêtre de la chambre, ils n’hésitent pas.
Aventures Surréalistes est un voyage sensoriel et poétique autour de l’univers de Salvador Dali : cinq toiles mises en musique pour quatuor à cordes ; cinq poèmes d’auteurs surréalistes, dont un écrit par Dali lui-même, font résonance aux toiles. Le tout s’articule autour d’une mise en scène qui immerge le spectateur dans les élans, les couleurs et les vibrations du peintre.
Quatre saisons dans les tranchées, été, automne, hiver et printemps. Chaque saison sera représentée par un évènement marquant, duquel le lecteur/ poilu s’évadera grâce à la lecture – soit de poème, de conte, de faits divers lus dans un quotidien, de lettre reçue de l’arrière ou de lettre trouvée sur un mort… – et qui le transportera dans un ailleurs imaginaire, qui lui permet de durer, d’envisager un retour possible vers les siens, de s’oublier soi-même dans la réalité horrible de la guerre.
Par exemple, la vision d’une aile d’avion dans un arbre déchiqueté associée à une lecture lui permettra d’imaginer une rencontre avec l’aviateur ennemi, lui-même homme, mari, père, frère, etc.
Ou encore, pendant une nuit de garde, la vision de feux follets associée à un conte fait apparaître un univers magique. Ou encore, la présence consolante d’une infirmière dans une ambulance fixe ou mobile pendant une maladie associée à sa lecture à haute voix d’un poème le fait délirer à un nouveau monde futur. Enfin, les lettres qu’il pourrait écrire à un enfant à l’arrière donneraient une image non pas atténuée de la guerre, mais distanciée par l’écriture.
Au cœur de la ville enneigée par un soir de Noël, une petite fille voudrait rentrer chez elle et retrouver sa grand-mère. Mais elle sait bien qu’il faut d’abord sourire aux passants sur ce trottoir gelé et vendre ses allumettes. Leurs flammes vont pourtant ouvrir au cœur de la ville des visions magiques, un temple, une pâtisserie, une maison enchantée, une prairie peuplée d’insectes beaux parleurs, et une grand-mère espiègle. Qui aurait pu imaginer qu’un trottoir gelé cachait tant de merveilles ?