Xynthia, l’odyssée de l’eau

Xynthia, l’odyssée de l’eau, est un opéra écologique, librement inspiré du texte d’Ibsen, Un ennemi du peuple, pièce avant-gardiste écrite en 1883. Dans ce brûlot visionnaire, un médecin dénonce la contamination des eaux de sa ville. S’il parle publiquement, la station thermale sera économiquement ruinée. De chantages en pressions, de complots en mises en banc, l’homme devient l’ennemi à abattre de la collectivité. On est évidemment saisi par la modernité du propos d’Ibsen et sa prescience des problèmes écologiques. Alors que l’urgence climatique est aujourd’hui au cœur du débat politique, le Collectif Io s’empare de ce sujet sensible, sous la forme d’une création aux multiples échos. L’art lyrique y côtoie la danse et le théâtre, dans une forme d’art total.

À la croisée des langages, Xynthia déroule une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Son titre fait directement référence à la déesse de la nature sauvage dans la mythologie grecque mais aussi à la tempête ayant frappé plusieurs pays en 2010. La dramaturgie entrelace ainsi l’adaptation de la pièce d’Ibsen à une odyssée de l’eau depuis ses origines cosmiques et un récit fragmentaire de la catastrophe consécutive à la tempête Xynthia. La mise en scène de Mikaël Serre et les performances de ses onze interprètes en font un opéra engagé, aussi percutant que poétique.

Quand tout sera blanc

À la croisée entre le récit initiatique et l’ode à la nature, Quand tout sera blanc est un voyage plein de poésie et de sensualité, approchant avec une rare acuité l’intensité bouleversante des secrets et le sérieux insondable des émotions enfantines. Il nous raconte l’histoire de la jeune Gerda, partie à la recherche de son frère Kay, enlevé par la Reine des Neiges, figure allégorique de l’Hiver. À travers le conte d’Andersen, le spectacle nous interroge sur la question de l’absence, du deuil et du passage à l’âge adulte.

La quête de Gerda nous plonge dans un voyage à travers les paysages du Grand Nord, paysages gelés et immaculés à la fois lieux d’émerveillement et de fantaisie, mais aussi d’angoisses et de terreur. 

Le blanc agit sur notre âme comme un silence, un rien avant tout commencement

Kandinsky

Le Miroir d’Alice

Puisqu’Alice et ses amies n’arrivent pas à répéter leur pièce de fin d’année, elles décident de se rendre au Rocher Suspendu, dont l’atmosphère mystérieuse les aidera à se concentrer. Mais l’une des lycéennes, Paula, disparaît, victime d’un étrange sort. Alice décide alors de partir à sa recherche et sa quête la conduira dans le Monde du Miroir, avec un lapin blanc pour guide…  

Avec cette relecture très libre du célèbre texte de Lewis Carroll, Brigitte Macadré nous entraîne dans une course fantasmagorique sur les traces de l’enfance perdue, sur une musique de Thomas Nguyen. Dans un monde régi par les loi du non-sens, Alice se retrouve confrontée à de nombreuses épreuves où le réel se confond avec son double : un labyrinthe kafkaïen comme chemin initiatique, un échiquier symbolisant la prise de contrôle sur elle-même et une partie de cache-cache avec son enfance.  

La Petite Marchande d’Allumettes

Au cœur de la ville enneigée par un soir de Noël, une petite fille voudrait rentrer chez elle et retrouver sa grand-mère. Mais elle sait bien qu’il faut  d’abord sourire aux passants sur ce trottoir gelé et vendre ses allumettes. Leurs flammes vont pourtant  ouvrir au cœur de la ville des visions magiques, un temple, une pâtisserie, une maison enchantée, une prairie peuplée d’insectes beaux parleurs, et une grand-mère espiègle. Qui aurait pu imaginer qu’un trottoir gelé cachait tant de merveilles ?