Puisqu’Alice et ses amies n’arrivent pas à répéter leur pièce de fin d’année, elles décident de se rendre au Rocher Suspendu, dont l’atmosphère mystérieuse les aidera à se concentrer. Mais l’une des lycéennes, Paula, disparaît, victime d’un étrange sort. Alice décide alors de partir à sa recherche et sa quête la conduira dans le Monde du Miroir, avec un lapin blanc pour guide…
Avec cette relecture très libre du célèbre texte de Lewis Carroll, Brigitte Macadré nous entraîne dans une course fantasmagorique sur les traces de l’enfance perdue, sur une musique de Thomas Nguyen. Dans un monde régi par les loi du non-sens, Alice se retrouve confrontée à de nombreuses épreuves où le réel se confond avec son double : un labyrinthe kafkaïen comme chemin initiatique, un échiquier symbolisant la prise de contrôle sur elle-même et une partie de cache-cache avec son enfance.
Quatre saisons dans les tranchées, été, automne, hiver et printemps. Chaque saison sera représentée par un évènement marquant, duquel le lecteur/ poilu s’évadera grâce à la lecture – soit de poème, de conte, de faits divers lus dans un quotidien, de lettre reçue de l’arrière ou de lettre trouvée sur un mort… – et qui le transportera dans un ailleurs imaginaire, qui lui permet de durer, d’envisager un retour possible vers les siens, de s’oublier soi-même dans la réalité horrible de la guerre.
Par exemple, la vision d’une aile d’avion dans un arbre déchiqueté associée à une lecture lui permettra d’imaginer une rencontre avec l’aviateur ennemi, lui-même homme, mari, père, frère, etc.
Ou encore, pendant une nuit de garde, la vision de feux follets associée à un conte fait apparaître un univers magique. Ou encore, la présence consolante d’une infirmière dans une ambulance fixe ou mobile pendant une maladie associée à sa lecture à haute voix d’un poème le fait délirer à un nouveau monde futur. Enfin, les lettres qu’il pourrait écrire à un enfant à l’arrière donneraient une image non pas atténuée de la guerre, mais distanciée par l’écriture.